The Tribe legacy is ripe for exploration, marking one of the most important and distinctive tracts of US spiritual jazz, and there has been a steady stream of retrospective releases in the past decades to bring to light some of the seminal works. It's always welcome to have a trusted ear guiding you to some of the best stuff, and so it goes as Japan's digging titan DJ Muro leads us into the material which has been reissued on P-Vine, presenting some solid gold goods on one LP with the likes of Billy Wooten, Prince Billy Mahdi Wright and 1619 Bad Ass Sound on a frankly flawless funky jazz excursion.
Avec le succès retentissant de Chambre avec vue, la carrière d'Henri Salvador s'offre une seconde jeunesse. Injustement boudé par la profession, l'homme à la voix de miel figure enfin parmi les grands interprètes contemporains du jazz. Et d'ailleurs comment pourrait-il en être autrement lorsque l'on possède un carnet d'adresses aussi bien garni de noms prestigieux que le sien. Django Reinhardt, Ray Ventura, Boris Vian, Eddy Louiss, Count Basie, il les a tous côtoyés (et plutôt de près que de loin). Et si chez certains le talent est affaire de travail, chez Henri Salvador il est tout simplement inné. Il suffit d'écouter Jazze (compilation de chansons de 1958 à 1963) pour en être convaincu (pour autant qu'on ne le soit déjà). La douceur satinée de la "Petite fleur", de Sidney Bechet, sert d'écrin à cette voix qui laisse couler les mots. Évocation d'un temps passé où l'on se laisse gagner par la langueur sensuelle du piano et des balais qui caressent la peau de la caisse claire. Le souffle chaud de la trompette complice réveille le souvenir de "Barbarie" (créée en 1958). Et quand glissent les dernières notes de "Count Basie", on s'avoue définitivement conquis.Valérie Dupouy