Amie Kaufman

Symbole féminin du polar noir, ex-journaliste, vivant en Californie et reconvertie dans l’écriture de best seller, Jessica Blandy se présente tout d’abord comme une superbe blonde aux courbes parfaites. À la recherche de la quiétude et du bonheur, la destinée semble vouloir la tourmenter en la plaçant sans cesse face à de véreux politiciens, de terribles serials killers, de sanglants adorateurs de Satan ou tout autre démon de la société américaine. Femme libérée, avide de sexe et d’alcool, elle peut aussi se montrer humaniste convaincu qui est prête à donner son amour, sans concession.

Les GI’s punaisaient (en anglais “To pin-up”) les dessins ou photos de leurs starlettes au mur de leurs casernes. Une traduction littérale de “Pin-Up” en français serait donc : “Punaise enfoncée”, ce qui n’a rien à voir et nous éloigne du sujet (quoique ?)… Pin-Up donc, continuerons-nous de les appeler, ces créatures de rêves qui permettaient aux soldats d’échapper par instants à leur triste condition. Les aviateurs aussi les adoptèrent. Leurs formes pulpeuses et généreuses ornaient les carlingues des avions de combat et les flancs rebondis des bombardiers. Les jeunes pilotes leur trouvaient des vertus porte bonheur. Ils baptisaient souvent leur avion du petit nom de la starlette qui y figurait. Leur succès était tel que le dessinateur Milton Caniff (authentique dessinateur, créateur, en 1942, d’une série commandée par l’armée, appelée Male Call, et dont s’inspirèrent Yann et Berthet pour créer Pin-Up) n’hésitait pas à emmener avec lui ses modèles en chair et en os lors de ses tournées dans les bases américaines…

L’histoire de Sam, jeune homme d’aujourd’hui. Entre un boulot de garçon de salle dans un pub de nuit, une petite amie qu’il n’a plus l’impression de comprendre, des relations complètement faussées avec le monde et ses proches, un personnage balloté d’un événement à l’autre, sans aucune prise sur le monde… Jusqu’au jour où une goutte d’eau tombe de son plafond jusque dans sa tasse de café…

Lise vit dans une vaste demeure en compagnie de sa mère, femme acariâtre qui ne se décide pas à mourir. Heureusement, la jeune fille peut compter sur la gentillesse de sa grand-mère, étonnante infirme qui, une fois qu'elle s'est chaussée de ballerines de danseuse, se remet à marcher. Mystérieux. Pierre, dont la mère est partie avec le père de Lise, a bien plus de liberté. Son père le laisse aller seul dans les bois où il s'aménage un repaire bien personnel dans les branches d'un arbre séculaire. C'est là, loin du temps et des tracas familiaux, que Lise le rejoint. Le jeune homme peut alors, chaque jour, raconter une nouvelle histoire à son amie.