La seule réalité se situe dans le domaine de la Foi. C’est par la rencontre avec un Autre que nous pouvons le comprendre. Mais il faut passer par la mort et la Résurrection, ce qui suppose le saut hors du temps. Assez étrangement, la musique peut nous y préparer, comme image, comme reflet, comme symbole. En effet, la musique est un perpétuel dialogue entre l’espace et le temps, entre le son et la couleur, dialogue qui aboutit à une unification. Le musicien qui pense, voit, entend, parle au moyen de ces notions fondamentales, peut, dans une certaine mesure, s’approcher de l’Au-delà.
Cinq ans après Atys, Armide grâce à la sensibilité de Philippe Herreweghe est l’objet d’un accomplissement rare. Depuis Cadmus (1673), Lully travaille la déclamation chantée dont le meilleur exemple ici est dans les nombreuses langueurs qui étreignent le cour d’Armide, le célèbre « Enfin il est en ma puissance » (II,4), modèle de l’art lullyste, cité par Rameau pendant la Querelle des Bouffons (1753). Voici la seconde approche de l’ouvrage par le chef flamand. La lisibilité de la progression dramatique est assurée par la définition d’un orchestre, précis, fascinant, véritable acteur. Outre Acis (passacaille finale), ouvrage ultime, aucune ouvre à part Armide, n’exprime à ce degré, l’émotivité instrumentale de Lully.
La jacquerie is a four-act opera commenced by Édouard Lalo in 1889 to a libretto by Édouard Blau and Simone Arnaud. The opera was unfinished when Lalo died in 1892, and it was completed by Arthur Coquard. The first performance was at the Opéra de Monte-Carlo on March 9, 1895.
This new project is a Tribute to Erasmus (1466-1536), a Dutch Renaissance scholar, known as the 'Prince of the Humanists'. Using humanist techniques for working on texts, he prepared important new Latin and Greek editions of the New Testament and also wrote 'In Praise of Folly', 'Handbook of a Christian Knight' and many other works. Erasmus lived against the backdrop of the growing European religious Reformation; but while he was critical of the abuses within the Church and called for reform, he kept his distance from Luther and Melancthon and continued to recognise the authority of the Pope. His middle of the road approach disappointed and even angered scholars in both camps. Jordi Savall regards him as a model of wisdom and tolerance.