Tant au niveau des formes que des couleurs musicales, “L’Orchestre de Louis XIII” marque la transition entre deux grandes époques : la fin de la Renaissance et l’entrée dans le Baroque. Ces musiques de cour aux saveurs populaires, toujours imaginatives et colorées, sont à la recherche constante de souplesse et de grâce, de grandeur et d’élégance. Elles constituent les éléments caractéristiques du style typiquement français qui va rayonner à travers toute l’Europe jusqu’à la fin du XVIIIème siècle.
What if the tour de force of French opera in the Age of Enlightenment was Scylla et Glaucus? At the age of 50, the famous violinist Leclair decided to write his first operatic piece, investing irrepressible energy in it. The drama is unrelenting: the nymph Scylla spurns the advances of the Demigod Glaucus, who seeks out the sorceress Circe to cast a spell on her; Circe is in love with Glaucus, drives Scylla to madness and turns her into a deadly rock… An infernal scene, an ocean storm and final cataclysm are employed to give striking relief to this trio of unappeased love, the effusions of irresistible beauty. The conductor and violinist Stefan Plewniak conducts a glorious stage of soloists in the eddies of vengeance!
While Freemasonry's secrecy has always aroused distrust, its enlightened principles and belief in virtue, liberty, fraternity, and equality have attracted large numbers of intellectuals and artists; one of its most famous adherents was Mozart. However, his opera The Magic Flute was not the first to be inspired by its teachings but was preceded in 1749 by Rameau's Zoroastre. Its initial reception was so cool that Rameau and his librettist, Louis de Cahusac (a prominent Mason) undertook extensive revisions. The new version was produced–by coincidence or fate?–in 1756, the year of Mozart's birth, and became a great success.
Marguerite Long et les Pasquier dans le Quatuor op. 15 ? Trésor d'une discographie comparée, et centre d'un album résumant les années 1870 de Fauré. Nul de ses élèves, de ses contemporains et des lecteurs de son livre Au piano avec Gabriel Fauré ne devait l'ignorer : Marguerite Long (1874-1966) savait mieux que personne jouer la musique de son « ami », elle qui l'avait bue à la source. Si Fauré n'était pas pressé de distinguer un gardien du temple, elle s'installait à l'entrée avec autant de fierté batailleuse (mais pouvait-il en être autrement pour une musicienne dans le Paris des années 1900 ?), de petits arrangements avec le souvenir du compositeur (« ami » surtout de son mari le musicologue Joseph de Marliave, mort à la Grande Guerre) et de vanité (terribles interviews) que d'exigence perspicace, de fierté légitime et d'amour pour une musique qu'elle aura servie sans relâche. C'est d'ailleurs à quatre-vingts ans que la pianiste invite le Trio Pasquier à graver avec elle le Quatuor op. 15 !