"On peut dire que Marais a porté la Viole à son plus haut degré de perfection , et qu'il est le premier qui en a fait connoître toute l'étendue et toute les beautés par le grand nombre d'excellentes pièces qu'il a composées pour cet Instrument, et par la manière admirable dont il les exécutoît", écrivait Evrard Titon du Tillet dans ses "Vies des Musiciens (..) du règne de Louis le Grand"(1), avant de rappeler que Sainte Colombe, Maître de Marais, ne manquait pas de "rendre toujours justice [à son élève] sur le progrès étonnant qu'il avoit fait sur la Viole ; et étant un jour dans une compagnie où Marais jouoit de la Viole, ayant été interrogé par des personnes de distinction sur ce qu'il pensoit de sa manière de jouer, il leur répondit qu'il y avoit des Elèves qui pouvoient surpasser leur Maître, mais que le jeune Marais n'en trouverais jamais qui le surpassât. Pour rendre la Viole plus sonore Marais est le premier qui ait imaginé de faire filer en laiton les trois dernières cordes des Basses."
Le Troisième Livre de Pièces de Viole (1711) « composées par M. Marais, Ordinaire de la musique de la Chambre du Roy » outre le fait qu’elles sont composées pendant les dix années les plus prolifiques de son compositeur, montre parfaitement le style français du début du XVIIIe siècle. Reconnu, il est joué dans toutes les cours d’Europe, où l’on s’imprègne du « goût français ». Si la majorité des morceaux sont issus de la danse, avec des sarabandes, menuets, gigues, allemandes, préludes ou fantaisies, s’y ajoutent des pièces plus originales ne provenant pas de ce domaine : une Fugue gay, le Moulinet, la Saillie du Café, les Contrefaiseurs.
Before Versailles, the epicentre of power in the Kingdom of France was the Louvre, a genuine theatre of ceremonies where music was duty- bound to impress with its magnificence. In the reign of Louis XIII, the air de cour and ballet mobilised the elite of composers such as Moulinié, Guédron and Chancy. The most famous of them, Boesset, guided the polyphonic air inherited from the Renaissance towards a more intimate conception: before the sumptuous splendours to come in the shadow of the Sun King, it is a rich array of delicately chiselled miniatures that the combined talents of the Ensemble Correspondances give us the opportunity to hear today.
Leonhardt's performances of Louis Couperin's works have long been particularly admired, and here he does not disappoint. He seems to relish the expressive opportunities afforded by the Prelude and in the lyrical Allemande conveys a precious element of nostalgia hidden within the dance. The first Courante conjures up vivid images of dancers, so physical are his perfectly timed lifts, reminding us that when Louis Couperin was composing, dancing was still very much a live tradition, practised by all courtiers, not just the professionals at the Opera. From the first statement of the concluding Chaconne (as admirable for its craftsmanship and inspiration as Couperin's unmeasured Prelude) the listener is drawn willingly into its inexorable ebb and flow […]
– Gramophone [7/1988]
Compositeur, pédagogue et joueur de basse de viole à la cour, Marin Marais haussa le jeu de la viole soliste au plus haut niveau de raffinement. Il composa plus de cinq cents pièces, toutes annotées avec précision, sur lesquelles se mesurèrent tous les joueurs de viole de l’époque. Il publia cinq livres pour cet instrument dont certains en duo ou trio.
Compositeur, pédagogue et joueur de basse de viole à la cour, Marin Marais haussa le jeu de la viole soliste au plus haut niveau de raffinement. Il composa plus de cinq cents pièces, toutes annotées avec précision, sur lesquelles se mesurèrent tous les joueurs de viole de l’époque. Il publia cinq livres pour cet instrument dont certains en duo ou trio.