Orelsan Ailleurs

A l’écoute d’une Fanfare des Jeux Olympiques dirigée par un homme de 89 ans au sommet de sa forme, il est légitime de se demander qui d’un sportif de haut niveau ou de ce vaillant vieillard est le véritable athlète. Pour la première fois de sa vie, John Williams dirige le Berliner Philharmoniker et le concert débute par le thème qu’il a imaginé pour les J.O. d’été de Los Angeles de 1984. En parcourant le programme de ce Berlin Concert, on se rend compte qu’outre ce morceau épique, beaucoup de longs métrages dont Williams a composé la B.O. évoquent le surpassement de soi, l’effort infaillible et les dons exceptionnels. En mettant l’accent sur des films évoquant les facultés magiques d’un jeune orphelin (Harry Potter and the Philosopher's Stone) ou bien un super-héros à la force surhumaine (Superman), on se dit que la longévité exceptionnelle de la carrière si radieuse du musicien américain pourrait être le sujet d’un film dont il serait lui-même le compositeur. D’autres œuvres – que Williams joue plus rarement en concert – parlent elles aussi du dépassement de soi : l’ampleur romanesque et fougueuse de la B.O. de Far and Away accompagne les épreuves de deux Irlandais dans l’accomplissement de leur rêve américain, tandis que la musique moderne et atonale de Rencontre du troisième type éclaire d’une lumière étrange la foi d’une poignée d’hommes dans la croyance d’une civilisation venue d’ailleurs. Bien entendu, le présent album ne fait pas l’impasse sur les tubes incontournables de John Williams, depuis l’héroïque thème d’Indiana Jones jusqu’à l’Imperial March de Star Wars, en passant par les thèmes lyriques d’E.T. et de Jurassic Park. Avec ce nouveau chef invité, le Berliner Philharmoniker ajoute une nouvelle couleur à sa palette, à la fois exigeante, exaltante et populaire.

This Toronto singer's seventh album is defined by her impeccable diction and song-stealing solos by the likes of guitarist Reg Schwager, pianist Dave Restivo and trumpeter Chase Sanborn. Barlow is an astute technician with a decent scat who shows off her eloquence in English, French and Portuguese.
However, this pristine collection of love-laden tunes – "I'm Glad There Is You," "You Make Me Feel So Young," "You Must Believe In Spring" – lacks passion. Gladly trade that perfect pitch for more warmth.

Avec ce septième album marqué au sceau de la joie de vivre, la Torontoise confirme qu'elle talonne de très près son aînée Diana Krall dans le peloton de tête des divas canadiennes du jazz pop. Soutenue encore une fois par la crème des jazzmen du cru (dont le guitariste Reg Schwager et le pianiste David Restivo), Barlow propose un élégant cocktail de standards immortels (You're Driving Me Crazy, I'm Glad There Is You), de succès pop contemporains (Comin' Home Baby), de bossa-nova (La Vem A Baiana) et de chansons françaises interprétées avec son délicieux English accent (Chez moi, Jardin d'hiver). Elle ne réinvente pas la roue, certes, mais l'ensemble tout à fait charmant se compare au meilleur de Blossom Dearie, dont la chanteuse se réclame d'ailleurs.

Deux ans après l’excellent A Beautiful Place To Drown, les canadiens de Silverstein sont de retour avec leur dixième album studio! Intitulé Misery Made Me, il est disponible via UNFD depuis le 6 mai dernier.

Les Doigts de l'Homme formed as a trio with guitarists Olivier Kikteff, Yannick Alcocer and double bassist Tanguay Blum in early 2003. Their first album, Dans Le Monde, followed, and the group honed their style by gigging on the street. Word of their energetic and fresh sound soon spread, and by February 2004 they exploded on the scene and played a 70-concert French tour. In 2008, they expanded to a quartet with the addition of guitarist Benoit Convert, already a well-respected gypsy jazz soloist. The group's fuller sound was showcased on their 2008 album Les Doigts Dans La Prise, another record welcomed with rave reviews.