PIERRE BACHELET - Essaye, l’album posthume
Le 15 février 2005, Pierre Bachelet nous quittait. Il nous avait charmé depuis le début des années 80, signant de nombreuses musique de films, dont certaines, comme celle d’ « Emmanuelle » et de « Les bronzés font du ski » sont devenues cultes, et nous avait enchanté avec des titres tels que Elle est d’ailleurs, Les corons, En l’an 2001, Vingt ans, Marionnettiste…
Avant de partir, Pierre avait travaillé sur 10 nouvelles chansons, d’une force incroyable, que nous avons la chance de découvrir aujourd’hui dans cet album posthume : 10 titres fabuleux, écrits avec ses complices Jean-Pierre Lang et Michel Rivegauche.
Le Troisième Livre de Pièces de Viole (1711) « composées par M. Marais, Ordinaire de la musique de la Chambre du Roy » outre le fait qu’elles sont composées pendant les dix années les plus prolifiques de son compositeur, montre parfaitement le style français du début du XVIIIe siècle. Reconnu, il est joué dans toutes les cours d’Europe, où l’on s’imprègne du « goût français ». Si la majorité des morceaux sont issus de la danse, avec des sarabandes, menuets, gigues, allemandes, préludes ou fantaisies, s’y ajoutent des pièces plus originales ne provenant pas de ce domaine : une Fugue gay, le Moulinet, la Saillie du Café, les Contrefaiseurs…
Vous pensiez en avoir fini avec les commémorations ? Raté ! L'été arrive et le printemps revient, celui de 68 célébré par des chanteurs aussi divers que Stacey Kent, Rodolphe Burger, Moustaki ou Cali. C'est d'ailleurs à ces deux-là que l'on doit la chanson la plus politique de ce disque-collage, un bel hymne à la révolution entonné en duo et extrait du dernier album de Moustaki. Le reste, c'est un peu la bande-son idéale des années 60 finissantes, quand Salut les copains diffusait sur les ondes des parfums mêlés de rock, de psychédélique et de bluettes yé-yé. Où l'on entendra donc aussi bien des reprises de Dutronc ou de Françoise Hardy que de Lee Hazlewood ou des Aphrodite's Child. Aussi disparate que plaisant.