Sortez de la Roue du Hamster : la Méthode Infaillible Pour Reprendre la Main Sur Votre Quotidien

Elle a fait et défait les rois. Mais les artistes aussi. Dont un certain Léonard de Vinci? Toujours à la poursuite de la Flèche de Nemrod, la suite du redoutable best-seller de LF Bollée. Un convoi de chariots empesés perdus dans la campagne française mais dont la prestigieuse destination, Amboise, palais de François 1er, commence à poindre au loin. A l'intérieur de l'un des véhicules, un génie vieillissant : Léonard de Vinci qui ignore encore qu'au terme de son voyage, sera révélé son plus grand secret, jusque là dissimulé dans un de ses tableaux, L'annonciation…

C'est l'une de ces histoires que l'on n'arrive pas à lâcher avant de l'avoir terminée. Un cocktail bien frappé d'exotisme, d'action, de suspense et de sensualité. Tout y est. Le cadre, d'abord. Une petite ville d'Amérique du sud livrée à une dictature corrompue, tout humide de la moiteur du climat tropical. Les personnages, ensuite. Excessifs, exubérants, passionnés, truculents. Le ressort, dramatique, enfin. Une sombre affaire de chantage, parsemée d'horribles méchants franchement horribles qui collent aux basques des héros et qui collent le frisson au lecteur. Comme l'Iguane, par exemple. Un tueur à la langue bien pendue, dont il faut se réjouir qu'il ne soit qu'une créature de papier… "Tant de douleur et tant de sang pour une si banale histoire d'amour", songe, désabusé, l'un des protagonistes de cette aventure qui est tout sauf banale, récompensée par le prix du Meilleur Scénario lors du Festival d'Angoulême de 1999. Et qui sonne comme une ode à la liberté et à la jouissance de vivre.

Sans apologie, ni dénonciation, L'Art du désastre raconte les tribulations de ce drôle de personnage qui voulait faire la révolution en vendant des pantalons.