A l'An Mil romantique, antithèse apocalyptique de la Renaissance, l'école historique française oppose un An Mil appelé à devenir classique : tournant majeur où s'opère, dans l'attente de la fin du monde, le passage d'une religion rituelle et liturgique à un christianisme d'action. Richer, Gerbert, Helgaud, Adémar de Chabannes et Raoul Glaber ne sont ici traités qu'en témoins d'une conversion psychologique et mentale. De Charlemagne et Cluny aux pèlerins de Saint-Jacques et du Saint-Sépulcre, aux croisés bientôt : temps d'espoir et de crainte, millénaire de l'incarnation que les contemporains vécurent comme la promesse d'une nouvelle Alliance, un nouveau printemps du monde. …
Sombre repoussoir des Lumières et de la modernité, le Moyen Age peine à se défaire de sa mauvaise réputation. Pourtant, au coeur de ce millénaire se loge une singulière période d'essor et d'élan créateur, déterminante pour la destinée du monde européen. Réputé anarchique, le système féodal repose en fait sur une organisation sociale efficace. …
On sait depuis longtemps maintenant qu'il n'y eut jamais de "peur de l'an mil" ce n'était qu'un phénomène né bien plus tard. Par contre, c'est une période charnière, une période mal connue. Elle fait la jonction entre Charlemagne et les futurs grands états européens qui ne sont pas encore dessinés. C'est une période riche qu'on va découvrir dans ce qu'elle a de plus inconnu. Plus de 70 rubriques reprenant tout ce que cette époque recèle d'étonnant et d'oublié.
Comment sont nées les mathématiques ? Qui étaient les mathématiciens des origines ? Qu'ont-ils découvert ? Papyrus ou tablettes de pierre, les vestiges archéologiques ne mentent pas : depuis des temps immémoriaux, l'homme pose et résout des problèmes mathématiques. Superstition ou considérations pratiques, il lui faut compter, calculer une distance, une aire, un volume…
Depuis l’époque romantique, l’imaginaire collectif associe volontiers l’an mille à une ère de violence et de superstition, avec son cortège de guerres, de famines et d’épidémies.
Fléaux du temps que les mentalités médiévales auraient interprétés comme autant de signes annonciateurs de la fin du monde. Comme le démontre avec force Pierre Riché, cette vision cauchemardesque d’une époque hantée par la catastrophe n’a qu’un très lointain rapport avec la réalité. …