Créditée d’une origine divine par les Anciens, la poésie a le pouvoir d’émouvoir et de charmer. Les fondateurs de la rhétorique l’avaient bien compris, utilisant les rythmes et les styles poétiques pour conférer à leurs discours le pouvoir d’envoûter l’auditoire à la manière des magiciens. …
Depuis des années, Jacqueline de Romilly essaie de nous faire partager son amour de la langue française. Ce qu’elle veut, c’est nous en donner le goût, en insistant sur les beautés de cette langue plutôt que sur les dangers qui la menacent. À partir d’un mot qu’elle a choisi, elle cherche à en préciser le sens, l’étymologie, ainsi que l’évolution qui, en fonction des changements de la société, des découvertes scientifiques ou des réflexions des écrivains, a chargé ce mot de nuances nouvelles. …
Ce livre n'est pas une histoire, ni même une description des faits ; il n'analyse pas la société grecque et ne cherche pas à définir dans quelle mesure la liberté y existait et en quoi elle différait de la nôtre. Tout le monde sait que la Grèce avait des esclaves et que les citoyens ne représentaient qu'une minorité de personnes dans la cité. Mais, en dépit de ces faits indéniables, l'élan qui poussait les Grecs vers la liberté et se marque dans leurs oeuvres était pourtant irrésistible. …
Tous les grands auteurs du « siècle de Périclès » ont été les disciples de ces maîtres d'un nouveau genre que furent les sophistes. Avec la rhétorique, ceux-ci ont offert un enseignement nouveau. Ils ont développé l'art de raisonner. Ils ont aussi ouvert la voie à toutes les formes de la libre pensée. …
Les Grecs ne cherchaient pas à définir leurs droits et leurs libertés par rapport à la cité dont ils faisaient partie : ils demandaient que la cité elle-même fût régie par une règle à elle et non point par un homme. La crise de la loi, capitale pour l'histoire de la cité grecque comme pour celle des doctrines politiques, constitue le sujet de cette étude. …
Virgile est né près de Mantoue, le 15 octobre, en l'an 70 av. J.-C. On sait peu de choses du détail de sa vie, mais on a pu en reconstituer les grandes lignes - depuis sa jeunesse, durant laquelle il apprit à observer la nature et la vie animale, jusqu'à sa mort à Brindes (19 av. J.-C.), alors qu'il était le favori d'Auguste. Il reste son œuvre : les Bucoliques (hymne à la nature et au labeur humain), les Géorgiques (poèmes de la condition humaine) et cette Iliade inachevée, l'Enéide, qui révèle l'ordre des destins. …