Cet essai, paru pour la première fois en 1977, est d'abord une réflexion novatrice sur la guerre. Pour Pierre Clastres, anthropologue et ethnologue, la société primitive étant "une multiplicité de communautés indivisées qui obéissent toutes à une même logique centrifuge", c'est la guerre qui garantit la permanence de cette logique en reproduisant sans cesse cette diffusion. "Un livre essentiel sur la violence." Général Robert Bassac, Défense. "Pierre Clastres avait une position marginale, à l'écart du grand débat anthropologique de l'époque entre structuralisme et marxisme."…
"Quand, dans la société primitive, l'économique se laisse repérer comme champ autonome et défini, quand l'activité de production devient travail aliéné, comptabilisé et imposé par ceux qui vont jouir des fruits de ce travail, c'est que la société n'est plus primitive, c'est qu'elle est devenue une société divisée en dominants et dominés, en maîtres et sujets, c'est qu'elle a cessé d'exorciser ce qui est destiné à la tuer : le pouvoir et le respect du pouvoir. …
Partons à la découverte de fraises, de tomates – jamais hors-sol –, de choux, d'herbes aromatiques, de plantes d'agrément… qui obligent leurs partenaires humains à respecter leurs exigences pour grandir et prospérer. Les paysans et paysannes avec lesquels l'auteur va désherber, cueillir ou rempoter ne parlent jamais des rapports qu'ils entretiennent avec leurs plantes en termes de " production "…