Faire progresser les libertés : tel est le principe d’action publique de Robert Badinter depuis que, jeune trentenaire, il a publié ses premières tribunes judiciaires dans L’Express. Sans suivre la ligne chronologique des biographies classiques ni le découpage thématique propre aux biographies intellectuelles, ce livre retrace le parcours hors du commun d’un juriste à travers tous les métiers du droit qu’il a exercés : avocat, professeur des universités, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, président d’instances arbitrales internationales, sénateur. …
« Enlevez-moi ça de là! » : « ça », c'est le micro de la radio, et celui qui s'agace s'appelle Raymond Poincaré. Nous sommes en 1927, et le chef du gouvernement français doit prononcer un discours pour inaugurer un banquet où figurent d'éminentes personnalités de la République ; que diable irait-il faire de ce gadget encombrant! Préhistoire médiatique… qui n'a pas duré longtemps : car n'allons pas croire que nous avons tout inventé, avec nos journaux people, nos mediatraining et nos consultants en image! …
Au football, mettre la balle au centre permet de relancer l’action. En politique, c’est l’inverse : nous n’aimons pas centrer. En revanche, nous suivons sans broncher le une-deux entre la droite et la gauche, le débordement populiste par les ailes, les tirs directs du referendum et les coups de boule du coup d’État. Pourtant, il faut l’admettre : depuis 1789, on a joué au centre plus souvent qu’on croit et qu’on nous l’enseigne. …
Peut-on continuer à faire de la politique comme si de rien n'était, comme si tout n'était pas en train de s'effondrer autour de nous ? Dans ce court texte politique, Bruno Latour propose de nouveaux repères, matérialistes, enfin vraiment matérialistes, à tous ceux qui veulent échapper aux ruines de nos anciens modes de pensée. …
Et si l'argent n'existait pas ? Tout le monde s'est un jour fait cette réflexion, tant il est évident que l'argent est au coeur du système dans lequel nous vivons, moins pour le meilleur que pour le pire. Mais, à peine formulée, cette question en suscite mille autres qui toutes en appellent de nouvelles ou font envisager des solutions ridicules, de sorte que l'entreprise sous-entendue apparaît vite complexe, dangereuse, surhumaine et au final impossible. …
"Liberté!, que de crimes on commet en ton nom!" De Richard II, discrètement assassiné au fond d'un donjon en 1400, à Henri IV, la liste est longue des rois et des princes victimes de complots ou de meurtres isolés. Le poignard sanctionne le souverain qui n'est pas à la hauteur de sa mission, et tous les puissants redoutent le poison, arme invisible et donc plus dangereuse que l'épée. …
"Liberté!, que de crimes on commet en ton nom!" De Richard II, discrètement assassiné au fond d'un donjon en 1400, à Henri IV, la liste est longue des rois et des princes victimes de complots ou de meurtres isolés. Le poignard sanctionne le souverain qui n'est pas à la hauteur de sa mission, et tous les puissants redoutent le poison, arme invisible et donc plus dangereuse que l'épée. …