Ces carnets, tenus entre 1953 et 1960, retranscrivent les questionnements et les ressentis de l'écrivaine. Elle évoque l'écriture, sa passion pour les chants de Kabylie, son combat pour la renaissance de la langue berbère, ses moments heureux ou désespérés, sa liaison avec J. Giono, la création et l'inspiration littéraires. …
Dès les premiers mots, Jean Giono nous transporte à Manosque, sa ville natale, pour vivre les aventures de son enfance provençale. Il nous raconte le fier Carmin, la jeune Adèle, la belle dame à l'auto… pépites improvisées d'un conteur hors pair. Causeries où il ne manque que le coin du feu, ces entretiens sont une invitation à plonger dans l'imaginaire chatoyant de l'auteur alors en train de rédiger la suite au Hussard sur le toit. Et Jean Giono, en hôte généreux et attentionné, veille à rendre ces moments inoubliables. …
«Taos Amrouche avait une présence rayonnante, excessive comme une tragédienne antique, rires et larmes mêlés : seule sur scène, chantant a capella, elle soumettait en un instant son public à la présence charnelle de sa voix qui remplissait tout l'espace - elle a elle-même, en toute clarté, comparé l'acte de chanter à l'acte sexuel. …
Les contes nous apportent des expériences de la vie et incitent à réfléchir aux questions fondamentales de l'existence humaine.
En même temps ils nous ouvrent les yeux pour une meilleure compréhension interculturelle. …
« Une vie. Une simple vie, écrite avec limpidité par une grande dame kabyle, d'abord en 1946, puis en 1962, avant que la mort ne vienne la prendre en Bretagne, le 9 juillet 1967, à quatre-vingt-cinq ans. Fadhma Aïth Mansour Amrouche, la mère de Taos et de Jean, a quitté cette terre, mais elle nous reste présente, par ces pages où l'on retrouve les travaux et les jours, les naissances, les morts, le froid cruel, la faim, la misère, l'exil, la dureté du cœur, les mœurs brutales d'un paye rude… » - Vincent MONTEIL …