11 millions d'équidés, 100 000 chiens, 200 000 pigeons : les animaux ont été enrôlés en masse dans la Grande Guerre, pour porter, tirer, guetter, secourir, informer… Les tranchées ont également abrité des milliers d'animaux domestiques ou de ferme, abandonnés par des civils en fuite, d'animaux sauvages coincés au milieu du front, mais aussi des rats, des mouches, des poux, attirés par l'aubaine. …
C’est le journal d’une escouade que Barbusse met en scène. Il couvre les deux premières années de guerre et peint la vie des hommes aux tranchées. Barbusse décrit tout ce par quoi passent les soldats du caporal Bertrand ; les tranchées, les attaques, les corvées, la peur, la mort, la permission …
Retrouvé sur un quai de gare, incapable de dire son nom, d'où il vient, un soldat ne sait prononcer que le mot "Mangin", en affirmant toutefois qu'il ne s'agit pas de son patronyme. Il est envoyé à l'hospice de Clermont, où un cas similaire a été découvert. Las ! Son condisciple retrouve sa famille, la mémoire et la liberté. Le surnommé Mangin demeure seul, oublié de tous…
En 1917, avec l'offensive Nivelle et la terrible bataille du Chemin des Dames, l'armée française, déjà épuisée par trois années de guerre, subit à nouveau une insupportable hécatombe. Sur le front, les conditions de vie - ou de survie - des poilus sont effroyables : situation matérielle et sanitaire déplorable, démoralisation face à un conflit qui dure, retard considérable des permissions, carence manifeste des états-majors et, bien sûr, éprouvante promiscuité du sang et de la mort. …
"Le Feu, Journal d'une escouade" est un récit par Henri Barbusse de sa vie au front durant la première Guerre mondiale, paru en novembre 1916. Il reçoit la même année le prix Goncourt. Ce livre que Barbusse, engagé volontaire en 1914, tira de son expérience personnelle du front, a été longuement mûri et pensé en première ligne pendant vingt-deux mois dans les tranchées de décembre 1914 à 1916. …
À l'Ouest, rien de nouveau a donné la parole à l'un de ces jeunes soldats allemands qui, comme l'auteur, vécut l'épreuve de la Grande Guerre. Plus de glorification des faits d'armes, mais l'omniprésence de la mort et le tableau de l'Apocalypse. Le livre est interdit à parution. Mais la puissance d'évocation de cette œuvre est telle qu'elle résiste à toute censure. Écrit au présent, avec une sobriété qui souligne l'horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fond de l'enfer, dans la plus déchirante intimité. …
Un siècle après la Grande Guerre, Jean-Pierre Guéno se glisse dans la peau du Soldat inconnu avant que ce dernier meure une seconde fois, ayant fini par perdre son nom après avoir perdu sa vie. Son héros est à l'image du tiers des 1 500 000 Poilus morts pour la France : pulvérisés par les obus, volatilisés, enterrés à la hâte ou jetés dans des fosses communes, ils n'ont jamais été formellement identifiés. …