La vision dominante et institutionnelle de la Révolution française est jacobine, masculine, construite autour de l’icône de Robespierre, chantre de la Terreur. Elle a toujours fait abstraction du rôle et des combats des femmes.
Dans cet essai, Michel Onfray propose une nouvelle lecture de cette période clé de l’histoire de France, réhabilitant celles qui ont fait le pari des Lumières contre celui de la violence. …
Comment se comporter dans une civilisation qui menace de s'effondrer ? En lisant les Romains dont la philosophie s'appuie sur des exemples à suivre et non sur des théories fumeuses.
Sagesse est un genre de péplum philosophique dans lequel on assiste à la mort de Pline l'Ancien et à des combats de gladiatrices, à des suicides grandioses et à des banquets de philosophes ridicules, à des amitiés sublimes et à des assassinats qui changent le cours de l'histoire. …
Pour rendre la raison populaire et en finir avec une culture utilisée comme marqueur social de discrimination, Michel Onfray et Patrick Frémeaux présentent ce plaidoyer pour l’oralité. …
Pourquoi Sade qui fut, au dire même de ses hagiographes, coupable de séquestrations, de viols en réunion, de menaces de mort, de traitements inhumains et dégradants, de tortures, de tentatives d'empoisonnement, fut-il porté aux nues par l'intelligentsia française pendant tout le XXe siècle ? De Breton à Bataille, de Barthes à Lacan, de Deleuze à Sollers, tous ont vu en lui un philosophe visionnaire, défenseur des libertés, un féministe victime de tous les régimes? Fidèle à sa méthode, Michel Onfray croise la vie, Louvre et la correspondance de Sade. …
Don Quichotte est le grand roman qui met en scène le déni et établit pour la première fois la vérité comme subjective. Cette œuvre majeure, connue de tous mais rarement lue, dispose de nombreux ressorts philosophiques que Michel Onfray nous permet d'appréhender. L'anti-héros chasseur de moulins à vent vit avec sincérité dans un monde où ses actions sont à la hauteur de ses ambitions, où il peut donner un sens à son existence. Pour lui, mieux vaut nier le réel que de sacrifier ses idéaux. …
Quand les philosophes pensent, ils oublient, le plus souvent, de penser à leur corps et surtout à ce qu'ils y accumulent lorsqu'ils mangent. Pourtant, entre la pensée et la panse, il existe un réseau complexe d'affinités et d'aveux que la réflexion aurait tort de négliger : Diogène aurait-il été cet adversaire de la civilisation et de ses usages sans son goût pour le poulpe cru ? Le Rousseau du {Contrat social} aurait-il fait l'apologie de la frugalité si ses menus ordinaires ne s'étaient composés que de laitages ? Sartre lui-même, dont les cauchemars sont emplis de crabes, n'a-t-il pas, sa vie durant, …
La plupart du temps, quand un peintre choisit de traiter un sujet philosophique, il peint un texte. Un texte ou une phrase de ce texte, un moment de ce texte, voire un mot. Comme il est difficile de peindre une idée, il lui faut peindre un clin d’œil qui dira cette idée à laquelle se résume la totalité de la pensée du philosophe : ce clin d’œil est un détail, or le diable est dans les détails. …
L’écriture de l’histoire de la philosophie occidentale n’est pas neutre : une Grèce prétendument fondatrice à l’exclusion des pensées qui la précèdent dans le temps ; une domination idéaliste, notamment platonicienne ; une tradition qui poursuit ce parti pris avec le spiritualisme chrétien et l’idéal allemand – l’historiographie dominante est nettement platonicienne. …